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Safran, colorant végétal et polysensorialité

Les expressions « couleur safran » ou « jaune safran » sont issues de l’emploi d’un colorant végétal produit à partir de la fleur du Crocus sativus cultivée par les humaines depuis quatre millénaires dans une pluralité de cultures. Ce colorant allie le cultural au culturel : le parcours allant de son origine florale à son usage colorique permet d’interroger la dimension territoriale de la couleur et des relations que nous entretenons avec elle par les cultures matérielles qui la traversent.

Le pouvoir expressif des couleurs sensibles

Si la perception a de fait un rapport si intime avec les choses colorées, défaisant même la dualité sujet-objet, il faut s’attendre à ce qu’elle affecte à son tour en profondeur le sujet. Car avant d’être subsumées sous un concept et un mot, les couleurs, pures ou mélangées, nous touchent dans notre sensibilité, ont une résonance intérieure qui va bien au-delà du pouvoir d’un objet à nous émouvoir, à incliner nos sentiments.

La dimension esthétique de la perception de la couleur

La coloration des choses est un des facteurs de l’expérience esthétique en général ; elle nous fait comprendre à travers l’approche phénoménologique comment la perception n’est plus alors simple objectivation d’une qualité sensible, mais source d’une expérience qui ouvre la couleur sur un chiasme entre le dedans et le dehors, qui dépasse l’opposition entre le sujet et l’objet.

Exploitation des sous-produits agricoles en couleurs pour la teinture des matériaux textiles

La pollution due aux déchets agricoles peut provoquer des effets nocifs non seulement sur l’environnement mais aussi sur la santé humaine. Cette étude a pour objectif d’illustrer la valorisation de ces déchets par une approche d’écoconception pour la création d’une palette de couleurs bien déterminée et selon les tendances de la mode.

Le colorique et la poétique des couleurs chez Empédocle

L’approche physique est aujourd’hui prégnante sur la métrique, les standards et les conceptions de la couleur ; en ce sens considérer sa relation à la matière pourrait être assimilé à un archaïsme, à un avatar des antiques couleurs envisagées en tant que matière du monde. Père de la théorie des effluves et de celle des quatre éléments, le présocratique matérialiste Empédocle d’Agrigente en serait l’une des figures.

Couleurs et contes

Notre univers visuel des contes est largement formaté par les dessins animés, en particulier ceux de Disney ou des animés japonais qui ont pris la suite d’une tradition d’illustration populaire au 19e siècle (Épinal). Notre imaginaire des contes est ainsi résolument coloré : mais qu’en est-il au juste des contes eux-mêmes ? Y-a-t-il une figurabilité coloriste des contes ?